En vue du mariage avec ma douce, j'ai plaidé pour un faire-part dématérialisé. Voici un petit retour d'expérience, surtout au niveau du taux d'adoption par les utilisateurs (nos invités) d'une telle idée, qui a tendance à laisser perplexe. Si j'avais pensé un jour faire un article de blog à propos d'un mariage...

Le dispositif

On a opté pour une solution non-papier pour les raisons suivantes :

• le papier, ça coûte de l'argent ;
• le faire-part, en dehors des grands-parents, tout le monde s'en fout.

On a préféré garder notre énergie pour envoyer après le mariage des courriers de remerciements aux invité(e)s, assortis de photos spécifiques à chacun(e)s d'entre eux/elles. Ce qui nous mène à un besoin supplémentaire : récolter les adresses postales des gens !

Voici donc le faire-part :

C'est un bête google form. L'adresse étant imbitable, j'ai foutu un nom de domaine avec une redirection permanente vers celle-ci. Ainsi, on peut noter l'adresse sur un post-it, ou la dicter à l'oral.

La page est pleine d'infos pour les invités. A la fin se trouve le formulaire d'inscription :

On a fait simple. A la soumission, les données sont envoyées vers une feuille de calcul google drive.

Les résultats

Au final, 80 ménages viennent à notre mariage. Pour nous, un ménage = un couple ou bien une personne célibataire. Un ménage correspond à une réponse du formulaire.

Sur ces 80 ménages, seuls 12 n'ont pas répondu directement au formulaire.

Sur ces 12 chenapans, 5 sont des "enfants" qui ont en fait été marqués comme enfants par leurs parents. Mais nous les avons comptés comme ménages à part entière car ils étaient assez grands pour être à des tables d'adultes. Donc pas de problème d'adoption de l'outil ici, juste un petit problème de saisie/organisation dont je suis responsable.

Sur les 12 chenapans, 4 sont des gens qui n'ont pas Internet. Des sudistes qui sont au delà des 60 ans. Je ne critique pas, c'est statistique !

Enfin, il reste 3 ménages qui n'ont jamais répondu au formulaire alors qu'ils ont annoncé (verbalement, ou par sms) qu'ils viendraient. Ils sont à rajouter aux 10 ménages que nous avons du relancer pour obtenir une réponse. Cette population constitue à mon sens le principal frein à l'utilisation de ce formulaire : quand les gens n'ont pas envie de répondre, oublient, ont la flemme d'aller voir sur internet, ça ne marche pas. Mais 13 ménages "problématiques" sur 80, dont seulement 3 qui n'auront pas transformé au final, je trouve que c'est quand même un très bon score. Je ne suis pas sûr qu'on arrive à un aussi bon rendement avec un faire-part papier qui demande une réponse par courrier.

La validité des données

Erreur classique des invités : le formulaire validé en double. C'est arrivé 4 ou 5 fois.

Sur 68 adresses email fournies par les invités, seules 4 étaient incorrectes :

• une invitée a essayé de rajouter un "+blaguepasdrole" dans son adresse alors qu'elle n'était pas chez Gmail (coucou Lucile) ;
• une personne a juste mis "prenom.nom" en oubliant sont fournisseur de mail derrière ;
• une personne a oublié le @ ;
• une personne a fourni un email qui semble correct, qui n'a pas l'air de comporter de faute, mais qui n'existe pas.

Sur 68 adresses postales, 5 étaient invalides :

• 4 incomplètes (seulement la rue) ;
• 1 vide ;
• une qui était "Dans ton cuuuul". Google Maps ne trouve pas. Merci Marion.

Appréciation par les invités

Nous avons reçu beaucoup de retours positifs sur le faire-part : les gens le trouvent sympa, cool, rigolo.

D'un autre côté, nous (ou bien nos parents) avons reçus quelques remarques un peu "sceptiques", de la part de gens étonnés de ne pas recevoir de papier. J'imagine qu'une proportion non négligeable de personnes n'a pas apprécié ce format peu traditionnel. Travaillant dans le domaine du livre numérique, je suis habitué aux remarques de personnes très attachées (parfois irrationnellement) au papier.

Il y a aussi ceux qui sont tout simplement passés à côté : j'en connais un qui n'a même pas capté qu'il y avait un faire-part. C'est sa femme qui y a répondu alors qu'elle avait annoncé qu'elle ne le ferait pas, disant qu'elle n'était pas assez technophile pour y arriver. Ce mec, c'est mon frère et témoin. C'est bien barré tout ça.